Larval rearing of an African catfish, Heterobranchus longifilis, (Teleostei, Clariidae): a comparison between natural and artificial diet

Elevage larvaire d'un silure africain, Heterobranchus longifilis (Teleostei, Clariidae): une comparaison entre aliments naturels et artificiels

ORSTOM/GAMET, Groupe Aquaculture Continentale Méditerranéenne et Tropicale, BP 5095, 34033 Montpellier Cedex 1, France

Received: 13 April 1994
Accepted: 5 July 1994

Abstract

Two feeding experiments were conducted to evaluate growth and survival rates of African catfish (Heterobranchus longifilis Valenciennes, 1840) larvae fed with different diets: live Artemia nauplii, frozen Artemia nauplii, live zooplankton (Moina micrura), frozen zooplankton (Moina micrura), a dry diet based on yeast powder and beef liver, and a commercial trout starter diet. The larvae were fed in excess, six times per day every 4 hours, from the onset of exogenous feeding up to an age of 14 days. In both experiments the final mean weight and specific growth rate of fish fed live Artemia nauplii were significantly higher than those of fish fed other diets (p > 0.05). Survival rates of fish fed Artemia (live or frozen), Moina micrura (live or frozen) and dry diet did not significantly differ (p > 0.05) and ranged from 79 to 92% and 61 to 73% for experiment 1 and experiment 2, respectively. The commercial trout diet led to significantly lower growth and survival rates in comparison to all other diets tested. Although it led to a lower growth rate than that obtained with Artemia, Moina micrura proved suitable for first feeding of H. longifilis larvae. Locally available in West African waters, this cladocera could constitute a valuable alternative for larval rearing when a shortage of Artemia is expenenced. The results also showed that the artificial feed based on yeast powder and beef liver leads to survival rates as high as those obtained with living diets and thus represents a promising way for feeding H. longifilis fry. However, further studies on the nutritional requirements of the larvae remain necessary in order to improve the efficiency of dry diet in terms of growth performance.

Résumé

Deux expériences ont été réalisées pour évaluer la croissance et la survie des larves de silure africain (Heterobranchus longifilis Valenciennes, 1840) nourries avec les aliments suivants: nauplii d'Artemia vivantes, nauplii d'Artemia congelées, zooplancton vivant (Moina micrura), zooplancton congelé (Moina micrura), un aliment sec à base de levures et de foie de boeuf et un aliment commercial pour truitelle. Les larves ont été nourries en excès, six fois par jour toutes les 4 heures, depuis leur entrée en phase trophique jusqu'à l'âge de 14 jours. A l'issue des deux expériences, le poids moyen et le taux de croissance spécifique des larves nourries avec les nauplii d'Artemia vivantes sont plus élevés que ceux des larves nourries avec les autres aliments(p > 0.05). En revanche, les taux de survie ne montrent pas de différence significative pour les larves nourries avec les Artemia (vivantes ou congelées), les Moina (vivantes ou congelées) et l'aliment sec (p > 0.05). L'aliment pour truitelle amène à une croissance et une survie significativement plus faible que celles obtenues avec les autres aliments testés. Bien que conduisant à une croissance plus faible que l'Artemia, Moina micrura s'est avérée un bon aliment de départ pour les larves de H. longifilis. Localement disponible dans les eaux ouest-africaines, ce cladocère pourrait constituer une alternative intéressante pour l'alimentation larvaire lorsque l'approvisionnement en Artemia est difficile. Les résultats montrent aussi que l'aliment sec à base de levures et de foie de boeuf permet d'atteindre des taux de survie aussi élevés que ceux obtenus avec les proies vivantes et représente de ce fait une voie prometteuse pour l'alimentation des larves de H. longifilis. Des études complémentaires des besoins nutritionnels des larves demeurent cependant nécessaires en vue d'une optimisation des performances de croissance.