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Aquat. Living Resour.
Volume 9, November 1996
Special Edition: The biology and culture of catfishes
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Page(s) | 207 - 217 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/alr:1996055 | |
Published online | 15 November 1996 |
Nouvelles espèces de poissons-chats pour le développement de la pisciculture africaine
New catfish species for the development of fish culture in Africa
1
Centre de Recherches Océanologiques, BP V 18, Abidjan,
Côte d'Ivoire
2
ORSTOM/GAMET, BP 5095, 34033 Montpellier
Cedex 1, France
3
Adresse actuelle: ORSTOM, Installasi Penelitian Perikanan Air Tawar, Jalan Ragunan, Pasar Minggu, P.O. Box 7220/Jkspm, Jakarta 12540, Indonesia; E-mail: legendre@idola.net.id
Accepté : 17 Octobre 1996
Outre Clarias gariepinus introduit en pisciculture au début des années 1970, d'autres poissons-chats (Siluroidei) africains ont vu leurs potentialités aquacoles faire l'objet d'une évaluation approfondie depuis une quinzaine d'années. Il s'agit des espèces appartenant aux genres Chrysichthys (Claroteidae) et Heterobranchus (Clariidae) étudiées principalement en Côte d'Ivoire, au Nigeria et au Bénin, et pour l'essentiel dans le cadre d'une aquaculture en milieu lagunaire ou estuarien. C'est en Côte d'Ivoire, au début des années 1980. que la reproduction de Chrysichthys nigrodigitatus, puis celle de Heterobranchus longifilis, a été obtenue pour la première fois en captivité suite aux travaux conduits par le Centre de Recherches Océanographiques d'Abidjan. Depuis, les cycles d'élevage des ces deux espèces ont été maîtrisés et un premier transfert vers le développement effectué. La pisciculture de C. nigrodigitatus est principalement monospécifique, de type intensive ou semi-intensive, en enclos lagunaires (Côte d'Ivoire) ou en étangs saumâtres (Nigeria). En Côte d'Ivoire (lagune Ebrié), le développement de son élevage se concrétise depuis 1991 par une production annuelle de l'ordre de 200 à 300 tonnes. H. longifilis présente une biologie très similaire à celle de C. gariepinus, mais avec l'avantage d'une croissance plus rapide. La production commerciale de cette espèce s'amorce actuellement en Côte d'Ivoire. L'élevage de type intensif en enclos lagunaires semble constituer l'une des voies appropriées pour le développement de l'élevage de ce poisson ; mais sa pisciculture en étangs d'eau douce connaît également des résultats encourageants. A partir de l'expérience ivoirienne, des projets de développement de l'aquaculture de H. longifilis sont en cours de réalisation au Niger et au Cameroun. La littérature récente fait également état d'élevages expérimentaux de H. bidorsalis au Nigeria. Des hybrides entre H. longifilis ou H. bidorsalis et C. gariepinus ont été produits en Afrique du Sud. en Côte d'Ivoire et au Nigeria. Toutefois, l'intérêt réel de l'utilisation de ces hybrides en aquaculture en comparaisn des espèces parentales reste à démontrer. Les résultats obtenus en Côte d'Ivoire indiquent que C. nigrodigitatus et H. longifilis constituent désormais une possibilité de diversification de la production, voire une alternative à l'utilisation de C. gariepinus, pour la pisciculture africaine. Une synthése des données existantes sur la biologie et l'élevage de ces espèces est présentée.
Abstract
Besides Clarias gariepinus introduced in aquaculture in the early 1970s, other African catfishes (Siluroidei) have been studied for their potential in aquaculture for about 15 years. These belong to the genus Chrysichthys (Claroteidae) and Heterobranchus (Clariidae) investigated in Ivory Coast, Nigeria and Benin, and mainly in the context of a brackish water aquaculture in lagoon or estuaries. It is in the Ivory Coast in the early eighties that reproduction in captivity of Chrysichthys nigrodigitatus, and then of Heterobranchus longifilis, was obtained for the first time as a result of research carried out within the Ivorian Oceanologic Research Center (CRO) in Abidjan. Nowadays, the breeding cycles of both species has been achieved and extension towards the production sector has been initiated. Production of C. nigrodigitatus is mainly monospecific, intensive or semi-intensive, in lagoon enclosures (Ivory Coast) or in brackish-water ponds (Nigeria). In Ivory Coast, its culture became significant since 1990 with an annual production of 200–300 tons. The biology of H. longifilis is similar to that of C. gariepinus, but the former presents the advantage of a faster growth. The commercial production of this species is now beginning in Ivory Coast. Intensive rearing of H. longifilis in lagoon enclosures appears as an appropriate option, but promising results have also been obtained in freshwater ponds. Based on the Ivorian experience, H. longifilis aquaculture development projects are currently carried out in Niger and Cameroon. The recent literature reports also culture trials with H. bidorsalis in Nigeria. Intergeneric hybrids between H. longifilis or H. bidorsalis and C. gariepinus have been produced in South Africa, Ivory Coast and Nigeria. However, the real advantage of using the hybrids instead of the parental species for aquaculture remains to be demonstrated. The results obtained so far show that the culture of C. nigrodigitatus and H. longifilis constitutes now a possibility of diversification, and even an alternative to the use of C. gariepinus, for African aquaculture. A synthesis of existing data on the biology and culture of these species is presented.
Mots clés : Siluroidei / Afrique / Chrysichthys / Heterobranchus / aquaculture
Key words: Siluroidei / Africa / Chrysichthys / Heterobranchus / aquaculture
© IFREMER-Gauthier-Villars, 1996
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