Is oyster broodstock feeding always necessary? A study using oocyte quality predictors and validators in Crassostrea gigas

L’alimentation des huîtres génitrices est-elle toujours nécessaire ? Une étude utilisant des critères de prévision et de validation de la qualité des ovocytes chez l’huître Crassostrea gigas

Laboratoire de Biologie marine, Faculté des Sciences et Techniques, 2 rue de la Houssinière, 44322 Nantes Cedex 3, France

Corresponding author: Peter.Beninger@univ-nantes.fr

Received: 20 November 2004
Accepted: 25 January 2005

Abstract

The effect of providing algal food to female Crassostrea gigas broodstock sampled at a favourable time of year was investigated using pre-defined indices of oocyte quality and subsequent larval and post-larval performances. Broodstock were collected in the Aber Benoît estuary (Brittany, France) at the end of April 2002 and were divided into two groups, a starved control (S, 1 µm – filtered seawater) and a fed group (F, ad libidum algal mixture of Isochrysis galbana clone T-Iso and Chaetoceros calcitrans), maintained under these conditions for six weeks prior to fertilizations. For each conditioning type, two batches of larvae and post-larvae were reared from two identified females. Quality criteria were defined in terms of predictors (oocyte lipid contents, mature oocyte diameters, ovarian maturity and presence/absence of atresia) and validators (larval growth, algal consumption and time to settlement, and post-larval growth). Each female was considered as a treatment, and parametric and non-parametric ANOVAs were performed, where appropriate, on predictors and validators between each treatment. In both conditions, a surplus of oocytes was produced, in relation to expected market conditions. No effect of the conditioning treatment was detected either on oocyte quality predictors or on subsequent validators. It is likely that winter reserve accumulation is more important than trophic conditioning for successful gametogenesis in the productive Aber Benoît environment. Given the considerable cost of abundant feeding during the conditioning of broodstock collected at the end of winter and destined for gamete stripping (the prevalent practice in France), we suggest that feeding be minimal or suppressed altogether when the condition index is favourable.

Résumé

L'effet de l'apport de nourriture algale à des géniteurs femelles de l'huître Crassostrea gigas échantillonnés à une période favorable de l'année a été étudié, utilisant des indices prédéfinis de qualité ovocytaire et de performances larvaires et post-larvaires subséquentes. Les géniteurs ont été collectés dans l'Aber Benoît (Bretagne, France) à la fin avril 2002 et ont été divisés en deux groupes, un groupe témoin non nourri (S, eau de mer filtrée à 1 µm) et un groupe nourri (F, mélange algal ad libidum de Isochrysis galbana clone T-Iso et Chaetoceros calcitrans), maintenus dans ces conditions durant six semaines avant les fécondations. Pour chaque type de conditionnement, deux lots de larves et de post-larves issus de deux femelles distinctes ont été élevés. Les critères de qualité ont été définis en termes de prédicteurs (teneurs en lipides des ovocytes, diamètres des ovocytes mûrs, maturité ovarienne et présence/absence d'atrésie) et de validateurs (croissance larvaire, consommation algale et temps à la métamorphose, puis croissance post-larvaire). Chaque femelle a été considérée comme un traitement, et des analyses de variance, ANOVA, paramétriques et non-paramétriques ont été effectuées, selon les cas, sur les prédicteurs et les validateurs entre chaque traitement. Pour les deux types de conditionnement, un surplus d'ovocytes a été produit, par rapport à la demande potentielle du marché. Aucun effet du régime de conditionnement n'a été détecté, ni sur les prédicteurs de qualité ovocytaire, ni sur les validateurs subséquents. Il semblerait que pour une gamétogenèse réussie, l'accumulation de réserves pendant l'hiver soit plus importante que le conditionnement trophique, dans l'environnement productif de l'Aber Benoît. Etant donné le coût considérable d'une alimentation abondante pendant le conditionnement de géniteurs prélevés à la fin de l'hiver et destinés au « stripping » (la pratique courante en France), nous proposons de réduire, voire même de supprimer l'alimentation pendant le conditionnement lorsque l'indice de condition est favorable.