Assessment of a multispecies fishery in Senegal, using production models and diversity indices

Evaluation d'une pêcherie pluri-spécifique au Sénégal, par l'approche globale et l'utilisation d'indices de diversité

¹ ENSAR, Unité Halieutique, 65 route de St Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France
² ORSTOM, Centre de Recherches Océanologiques, BP V18, Abidjan, République de Côte d'Ivoire

Received: 29 July 1996
Accepted: 6 June 1997

Abstract

This paper presents a multispecific approach in order to assess the main demersal resources exploited off Senegal (West-Africa). In absence of reliable data on the actual fishing effort, two series of theoretical fishing effort are estimated, using available species abundance indices from 1971 to 1991. These two series correspond to different hypotheses concerning the trends of fleets' fishing power: an optimistic one and a pessimistic one. For each species or taxa, a surplus production model is calculated with landings statistics and effort. The combining of monospecific models provides a multispecific diagnosis. The analysis is completed by the calculation of diversity indices of catches at the equilibrium level, expressed as a function of fishing effort. While considering the uncertainty around this first assessment, we show that Senegalese groundfish resource is globally full or over-exploited, according to the considered hypothesis. Under the pessimistic hypothesis, 9 among the 11 taxa of Pisces were clcarly over-exploited, with fishing effort some-times as much as twice or three times the effort of maximisation (f_MSY). The situation is very critical for Arius sp., Epinephelus aeneus, Pagellus bellottii and Pomadasys sp. Using the multispecific approach, pessimistic diagnosis indicates a fishing effort nearly twice f_MSY, with a Maximum Sustainable Yield at about 53 000 t for the 11 taxa together. Conversely, in 1991, octopus and cuttlefish appeared under-exploited. The diversity analysis shows that an increase in fishing effort would lead to a decrease in catch diversity. This result is interpreted as a sign of fragility in the exploited ecosystem.

Résumé

On présente ici une approche pluri-spécifique, visant à évaluer les principales ressources démersales exploitées au Sénégal. En l'absence de statistiques d'effort de pêche fiables, deux séries d'efforts de pêche théoriques sont estimées à partir des données d'indices d'abondance disponibles (1971–1991). Ces deux séries se rapportent à des hypothèses différentes concernant l'évolution des puissances de pêche des flottilles ; elles sont respectivement qualifiées d'optimiste et de pessimiste. Pour chaque espèce ou taxon considéré, un modèle global est ajusté aux données de capture et d'effort. Un diagnostic pluri-spécifique global est estimé par combinaison des diagnostics mono-spécifiques. Cette analyse est complétée par le calcul d'indices de diversité des captures à l'équilibre, exprimés en fonction de l'effort de pêche. Au-delà des incertitudes de cette première évaluation, on montre que les ressources démersales sénégalaises sont dans une situation variant, selon les hypothèses retenues, de la pleine exploitation à une très nette surexploitation. Dans l'hypothèse pessimiste, 9 des 11 espèces ou groupes d'espèces de poissons étudiés seraient nettement surexploités, avec des efforts de pêche parfois double, voire triple de l'effort de « maximisation » f_MSY. La situation serait particulièrement dégradée pour Arius sp. (mâchoiron). Epinephelus aenus (thiof), Papellus bellottii (pageot) et Pomadasys sp. (sompatt). Pour les 11 espèces de poissons considérées, le diagnostic pluri-spécifique indique, dans cette hypothèse pessimiste, un effort presque double du f_MYS avec une Production Equilibrée Maximale estimée à environ 53 000 tonnes. A l'inverse, en 1991, la seiche et le poulpe seraient sous-exploités. On montre également que l'accroissement de l'effort se traduirait par une nette diminution de la diversité des prises. Ce résultat est interprété comme un signe de fragilité de l'écosystème exploité.