Growth and mortality of the European oyster Ostrea edulis in the Bay of Arcachon (France)

Croissance et mortalité de l'huître plate Ostrea edulis dans le Bassin d'Arcachon (France)

¹ IFREMER, Quai du Commandant Silhouette, 33120 Arcachon, France
² IFREMER, Chemin de Maguelone, 34250 Polavas-les-Flots, France

Received: 3 May 1991
Accepted: 20 September 1991

Abstract

A study of the growth and mortality of the European oyster Ostrea edulis, including the effects of Marteilia refringens and Bonamia ostreae, was carried out in three oceanic areas in the Bay of Areachon from May 1989 to February 1991. One-year-old spat, free from discase were used for the trials. Six months after beginning the trials, Marteilia refringens had severely infested the cultures. Although Bonamia ostreae was found during the first year, the rate of infestation was low. In the second year Bonamiasis increased and high mortality (>60%) occurred in Ostrea edulis populations. Although the growth of the oysters was good, their condition index was generally poor. Moreover, shell perforations by Polydora sp. were observed. In spring 1990, a low glycogen storage was noted which may have been related to the Marteilia refringens infestation although no relationship with the carbohydrate content and mortality was detected. The influence of different rearing procedures on Ostrea edulis survival and development in four commercial batches of oysters, free of discase, was also studied. The growth of Ostrea edulis in single culture was better than in cultures mixed with Crassostrea gigas. However, infestation by Marteilia refringens and Bonamia ostreae in the laid cultures was quite similar to that of the experimental cultures (bags). Due to the persistence of these two parasites, the culture of Ostrea edulis on a commercial scale is not advisable in the Bay of Arcachon.

Résumé

Une étude de la croissance, de la mortalité et des taux d'infestation parasitaire, par Marteilia refringens et Bonamia ostreae, de l'huître plate Ostrea edulis, a été réalisée dans le bassin d'Arcachon de mai 1989 à février 1991, à partir de naissain âgé d'un an et indemne de parasite à l'origine. Dans les trois secteurs concernés, une importante infestation par Marteilia refringens était notée six mois après la mise en culture. Bien qu'au cours de la première année d'élevage, la présence de Bonamia ostreae ait été décelée, son degré d'infestation est resté faible. Au cours de la deuxième année, ce parasite affectait 10 à 15 % de la population. Au-delà de la premiére année, de fortes mortalités d'Ostrea edulis, supérieures à 60 %, ont été enregistrées. Si une bonne croissance a été relevée, les huîtres ont généralement présenté un index de condition médiocre. De plus, dans la zone la plus performante sur le plan de la croissance, le Banc, la qualité de la coquille a été sévèrement affectée par Polydora sp. Au printemps 1990, une faible accumulation des réserves de glycogène était observée, celle-ci pouvant être liée à l'infestation des mollusques par Marteilia refringens. Par contre, il n'a pas été possible d'associer les mortalités observées à un épuisement préalable de ces réserves. D'autre part, le suivi de quatre élevages professionnels, exempts de parasite à l'origine, a permis de déterminer l'influence de la pratique culturale sur le développement d'Ostrea edulis. Comparées à des cultures mixtes (Crassostrea gigas + Ostrea edtilis) de meilleures croissances étaient enregistrées dans les cultures monospécifiques. Par contre, la pratique culturale semble n'avoir que peu d'effet sur la propagation de ces parasitoses, les taux d'infestation par Marteilia refringens et Bonamia ostrea dans ce type de culture (au sol) étant aussi importants que dans les cultures expérimentales (poche). En raison de la persistance de ces deux parasites, l'elevage Ostrea edulis, à une échelle commerciale, n'est pas recommandé dans le bassin d'Arcachon.