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Aquat. Living Resour.
Volume 8, Number 4, October-December 1995
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Page(s) | 455 - 463 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/alr:1995055 | |
Published online | 15 October 1995 |
Association silure africain-tilapia : polyculture ou contrôle de la reproduction ?
Mixed culture African catfish-tilapia: polyculture or police fish system?
1
CIRAD-EMVT/GAMET, BP 5095, 34033 Montpellier Cedex 1, France
2
Projet Piscicole Centre Ouest, BP 1104, Daloa, Côte d'Ivoire
Accepté : 12 Juin 1995
L'association d'un prédateur à l'élevage de tilapias pour en contrôler la reproduction indésirable est aujourd'hui effectuée par un nombre croissant de pisciculteurs africains. Dans ce cadre, les Siluriformes (Clarias ou Heterobranchus sp.) sont souvent considérés comme ayant une double fonction : prédation et polyculture. Les résultats d'élevage associés Clarias gariepinus-Oreochromis niloticus montrent qu'un nombre important d'individus de Clarias gariepinus est nécessaire au contrôle total de la reproduction des juvéniles d'O. niloticus mis en charge et qu'ils exercent une compétition vis-à-vis des ressources alimentaires disponibles (aliment et/ou engrais) dans l'étang. Pour contrôler une population de 1 200 tilapias (mâles et femelles) en étang de 10 ares, une population de 260 Clarias gariepinus de poids moyen initial supérieur à 150 g est nécessaire et la croissance des tilapias est inférieure à celle d'un élevage identique dans lequel C. gariepinus est remplacé par un prédateur strict (Hemichromis fusciatus). Ces résultats, confirmés avec un autre Siluriforme, Heterobranchus isopterus, conduisent à privilégier dans le Centre Ouest de la Côte d'Ivoire la pratique d'une polyculture basée sur 3 espèces: O. niloticus, un prédateur strict (Hemichromis fasciatus ou Parachanna obscura) et un siluriforme, Heterohranchus isopterus dont la vocation n'est pas de contrôler la reproduction des tilapias mais de contribuer quantitativement et qualitativement à la production finale. H. longifilis, quant à lui, présente un taux de croissance trop élevé pour ce type d'association, entraînant rapidement un écart de taille avec les tilapias mis en charge sur lesquels il exerce une prédation de même que sur les carnassiers stricts sans contrôler efficacement la prolifération d'alevins de tilapias. Les rendements en H. isoprerus (0,l individu.m−2) peuvent atteindre 1 t.ha−1.an−1 et un poids moyen de 500 g après un cycle de 6 mois d'élevage. Sur la base de ces résultats, obtenus en vraie grandeur, cette logique de polyculture s'est déjà imposée auprès de nombreux pisciculteurs ivoiriens et semble pouvoir constituer un système d'élevage à vulgariser pour l'avenir.
Abstract
The use of police fish in tilapia culture for controlling overpopulation is nowaday an increasing practice by African fish farmers. Data from mixed Clarias gariepinus - Oreochromis niloticus culture show that a large amount of Clarias gariepinus is required in order to control totally the reproduction of initially stocked O. niloticus fingerlings for market size production and, moreover, C. gariepinus is a competitor versus the available food in the pond (both artificial and natural). In order to control a 1200 O. niloticus (males and females) population in 10-are ponds, 260 C. gariepinus of individual mean weight over 150 g are required. In addition, growth (and yield) of tilapias is reduced compared with a polyculture using a strictly ichthyophagous fish such as Hemichromis fusciatus. These data, confirmed with another African catfish, Heterobranchus isopterus, lead to advise in Côte d'Ivoire the polyculture using 3 species: O. niloticus, a strictly police fish (Hemichromis fasciatus or Parachanna obscura) and a catfish, H. isopterus which is aimed, not at controlling the reproduction of tilapia, but at contributing to the final yield, in quality and quantity. Another species of catfish Heterobranchus, H. longifilis, has too high a growth rate for such purpose: it feeds on tilapia and police fish stocked fingerlings. Yields of H. isopterus can reach 1 t.ha−1.year−1 with an average individual weight of 500 g after a 6 month culture cycle. Based on these data, obtained on a large scale basis, this type of polyculture has already been developed in Côte d'Ivoire and appears to be a good model for African fishculture.
Mots clés : Pisciculture en étang / Côte d'Ivoire / polyculture tilapia / poisson-chat / contrôle de la reproduction de tilapia par prédation / systèmes de production piscicole / densité de mise en charge / rendement en poisson marchand
Key words: Fish pond culture / Côte d'Ivoire / polyculture tilapia / catfish / tilapia overpopulation control / fish culture / production systems / stocking density / market fish yields
© IFREMER-Gauthier-Villars, 1995
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