Issue |
Aquat. Living Resour.
Volume 14, Number 2, March 2001
|
|
---|---|---|
Page(s) | 99 - 113 | |
DOI | https://doi.org/10.1016/S0990-7440(01)01105-6 | |
Published online | 15 March 2001 |
El Niño-like warm events in the Eastern Atlantic (6°N, 20°S) and fish availability from Congo to Angola (1964–1999)
Événements chauds de type « El Niño » dans l’Atlantique oriental (6°N, 20°S) et impact sur les pêches du Congo à l’Angola (1964–1999)
1
IRD, BP 70, 29280 Plouzané, France
2
IRD, BP 1286, Pointe-Noire, Congo
Received:
31
July
2000
Accepted:
9
January
2001
Long term changes in catches of two sardinella species off equatorial West Africa seem inconsistent with their thermal preferences. Sardinella maderensis is usually fished during the warm season in low salinity waters, while S. aurita is associated with cold upwelled waters. However, in the Congo fisheries, S. maderensis dominated the catches from 1964 to 1983, when temperatures were moderate or cool; subsequently S. aurita became the most important from 1984 onward, as there was pronounced warming. The movement of water masses related to Atlantic Niño-like episodes explains this paradox. These warm events are associated with enhancement of the equatorial counter currents. When the eastward transport strengthens south of the equator (Benguela Niño), it drives an influx of warm water towards Angola, which repels Sardinella aurita northwards. Then, trapped near the coast by the subsuperficial warm water intrusion and the deviation of the Congo River plume, S. aurita becomes more concentrated and vulnerable to fishing. This is the most frequent situation during warm events. However, when the anomaly involves the north equatorial counter current (Guinea Niño), we assume that this surge of water in the Bight of Biafra leads to a water leakage toward the south, along the Gabon coast. This warm and low salinity water tongue, homologous to the Peruvian El Niño current, would drive Sardinella maderensis towards the Congo fisheries, but would force Sardinella aurita offshore making it less accessible to the fisheries. This situation is likely to have occurred in 1987–1988 when there were large catches of several species linked to brackish waters (bongas, Pseudotolithus, soles, catfish, sharks and spiny lobsters). On the contrary, decadal variations of catches of the two species are consistent with regime shifts of the Congo River: Sardinella maderensis is dominant when the outflow is above average (1960s and 1970s) and is replaced by Sardinella aurita when the runoff is weak (1980s and 1990s). In Angola, the catches of horse mackerel shift southwards during the warm years preceding 1976, then northwards during a cool period ending in 1983. From 1984, the abundance of horse mackerels over the shelf increases after warm events.
Résumé
Les changements à long terme des captures respectives des deux espèces de sardinelles en Afrique équatoriale vont à l’encontre de ce que l’on peut attendre de leurs préférences thermiques. Sardinella maderensis vit dans les eaux chaudes et peu salées tandis que S. aurita est inféodée aux eaux froides des upwellings. Cependant, au Congo, S. maderensis domine les captures de 1964 à 1983, période où les températures sont moyennes ou froides et S. aurita devient plus importante à partir de 1984, alors que le réchauffement est prononcé. Les déplacements de masses d’eaux consécutifs aux épisodes de type « Niño atlantique » pourraient expliquer ce paradoxe. Ces événements chauds sont liés à une intensification des contre courants équatoriaux. Lorsque le renforcement des courants vers l’est se produit au sud de l’équateur (Niño benguéléen) il entraîne une intrusion d’eau chaude devant l’Angola, qui rejette Sardinella aurita vers le nord. Bloquée à la côte par l’afflux d’eaux chaudes subsuperficielles et la déviation du panache du fleuve Congo, S. aurita devient alors plus vulnérable. C’est la situation la plus fréquente lors d’événements chauds. Cependant, lorsque l’anomalie concerne le contre courant nord équatorial et le courant de Guinée (Niño guinéen), nous faisons l’hypothèse que cet afflux d’eau dans la Baie de Biafra entraîne un écoulement vers le sud des eaux guinéennes, le long de la côte gabonaise. Cette langue d’eaux chaudes et dessalées, homologue du courant péruvien El Niño, entraînerait Sardinella maderensis vers les pêcheries du Congo, mais rejetterait Sardinella aurita au large en la rendant moins accessible. Cette situation se serait notamment produite en 1987–1988 où diverses espèces liées aux eaux saumâtres (ethmaloses, Pseudotolithus, soles, silures, requins et langoustes) sont pêchées en grand nombre. En revanche, les variations décennales des captures des deux espèces sont cohérentes avec les changements de régime du fleuve Congo : Sardinella maderensis domine, alors que les écoulements sont supérieurs à la moyenne (décennies 1960 et 1970), puis elle est remplacée par Sardinella aurita lorsque les débits sont plus faibles (décennies 1980 et 1990). En Angola, les captures de chinchard se déplacent vers le sud pendant les années chaudes précédant 1976, puis vers le nord lors d’une période froide se terminant en 1983. Depuis 1984, l’abondance des chinchards sur le plateau continental augmente à la suite des événements chauds.
Key words: warm events / Atlantic El Niño / coastal pelagic fisheries / clupeids / sardinella / tropical Atlantic Ocean / Western Africa
© Elsevier, IRD, Inra, Ifremer, Cemagref, CNRS, 2001
Current usage metrics show cumulative count of Article Views (full-text article views including HTML views, PDF and ePub downloads, according to the available data) and Abstracts Views on Vision4Press platform.
Data correspond to usage on the plateform after 2015. The current usage metrics is available 48-96 hours after online publication and is updated daily on week days.
Initial download of the metrics may take a while.